~ on a affaire à une rêveuse
totalement déconnectée de la réalité.

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« Vient ici sale gamine ou je te jure que tu vas le payer cher ! » Ça, c'est moi. Qui crie sur une gamine de douze ans alors que j'en ai quatorze et que je suis sensé montrer l'exemple. Ça n'a jamais vraiment été mon genre. Petite fille modèle ? Daerenys. Bonne note ? Daerenys. Petit ami modèle ? Daerenys. Et elle était même devenue une garce avec le sourire. Une petite Bree Van De Kamp, voilà ce qu'était ma petite sœur. Non, en fait elle est un peu de tous les personnages de la série. Belle comme Gaby, elle est très matérialiste et ne pense qu'à sa petite personne. Malheureusement, elle n'a pas appris la valeur de l'argent comme Gaby dans la saison 5. Comme Lynette, elle est ambitieuse et vise toujours très haut et ne se repose que quand son objectif est atteint. Comme Bree, elle est parfaite. Moi en fait je suis plus du genre de Susan en fait. Maladroite, tête en l'air et je ne sais pas cuisiner. J'ai un goût incertain en ce qui concerne les hommes et je remercie dieu de m'avoir donné Alex. Sans en venir directement à Alexi, continuant de parler de mon enfance voulez-vous ? Le 12 décembre 1992. Je ne sais plus quel âge j'avais, et je m'en fou en fait. Je me rappelle de moi à l'arrière de la voiture qui retenait sa respiration alors que ma petite sœur criait de toutes ses forces et que notre père, inconscient à ce moment-là, tombe raide sur le volant. Crise cardiaque, d'après les médecins. Ma mère quant à elle en savait pas conduire, elle a voulu tourner le volant mais manque de pot elle s’est trompé de sens. Résultat : droit dans l'eau. Mon père est mort sur le coup. Ma mère, à souffert pendant des mois et a lutté contre la mort jusqu'à ce qu'elle s'éteigne et qu'elle meurt. Ma petite sœur s'en veut, parce qu'elle pensait que s'était de sa faute, qu'elle n'aurait pas dû crier aussi fort à l'arrière de la voiture. Je n'étais une fille modèle quand j'étais petite non, mais j'étais une fille gentille, qui essayait malgré tout de prendre soin de sa famille. Et à cette instant ma famille c'était ce petit être de douze ans qui bougeais ça bouille vers moi. Je devais en prendre soin car j'étais tout de qui lui restait. Je remontais le moral à ma petite sœur, autant de fois qu'il en a fallu. Je lui ai tenue la main le soir quand elle avait peur. C'est moi qui l'ai aidé à trouver le courage de retourner de l'eau. C'est moi qui lui est conseillé de ne pas bâcler ses études, alors que les miennes coulaient. C'est moi qui l'ai convaincue de faire tout de qu'elle fait aujourd'hui alors que moi-même, je n'y croyais pas. C'est moi qui est convaincus cette belle blonde à s'affirmer et à ne pas se laisser faire par tous ses mecs qui ne penser qu'à son cul. C'est moi qui l'ai convaincue de faire toutes ses choses. Mais c'est elle qui a trouvé Alex. C'était un soir, J'attendais ma petite sœur devant notre lycée. Je n'étais pas une de ses filles populaires qui aiment répandre leur richesse ou quoi que ce soit. Tout l'argent que je recevais de mes grands-parents par semaine, finissait dans les mains de ma petite sœur. Pour deux raison, la première parce qu'elle en a besoin pour acheter tout ce dont elle a besoin pour demeurer "populaire". La deuxième parce que tout ce dont j'ai besoin moi c'est d'un appareil photo. Le reste m'est complètement égal. Des vêtements ? J'ai. De la nourriture ? J'ai. La télé ? J'ai. Du PQ ? J'ai. C'est bon, j'ai le strict minimum. « Je t'avais dit de sortir directement après la sonnerie. J'ai envie de surfer un peu avant de rentrer. »« J'en ai rien à foutre Callie. Je devais juste me repoudrer un peu. »« J'en ai rien a foutre de ton make-up, t'es pas le centre du monde. » À force de prendre soin d'elle comme à la prunelle de mes yeux, je l'avais rendu capricieuse. Comme mes parents avant moi donc je n'y suis en parti pour rien. « T'es pas ma mère. On a juste deux ans de différence pourquoi je devrai t'écouter. » Ce n'était pas une question. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me poser la question. Pourquoi devrait-elle m'écouter c'est vrai ? Pour quelle putain de raison. Jusqu'à maintenant j'avais agis comme si j'étais sa mère, me privant d'argent de poche, de cadeaux et de tout ce qui pourrait me faire plaisir. J'avais voulu économiser pour m'acheter une voiture et une partie de cet argent est partie dans une télé pour être gamine capricieuse. Elle venait de m'ouvrir les yeux, si j'avais acheté cette bagnole merdique à la place de la belle décapotable que je prévoyais, ce n'est pas parce que je n'avais pas d'argent, mais parce que je le lui avais donné. Je sors de la voiture, en colère dès que nous sommes devant chez nous et je bouscule un séduisant jeune homme qui me regarde bizarrement. Il y a de quoi, je l'ai bousculé comme une furie. Je le regarde de haut en bas et passe mon chemin, sans un mot. De toute façon je n'ai rien à dire. Ma petite sœur arrive quelques minutes plus tard, comme une furie elle aussi. « T'es qu'une imbécile !! »« Vas-y raconte qu'est-ce que j'ai fait ? »« Tu viens de bousculer Alex. Il vient de Russie. Il est super mignon est tout le monde, dès le premier jour croyait que ça allait coller entre nous et du vient de tout gâcher ! J'avais des chances avec lui. »« Ouais c'est vrai. J'ai vu la façon dont vos regards se sont croisés. La connections est tout de suite passé et j'ai senti la tension sexuelle qu'il y avait entre vous. J'ai bien cru que vous alliez vous jetez l'un sur l'autre. Jusqu'à ce que tu pousses un hilarant "Euuuuuh..Desolépourmasoeurelleestunpeumaldrooiteeeeuh." » La scène était hilarante, mais j'étais bien trop occupé à rentrer chez moi pour la regarder. Mais rien que de l'entendre.. J'étais pliée. Elle sort de ma chambre enragée comme jamais et moi je me marre, je m'amuse, je la prends en photo. Le lendemain au lycée, le jeune russe m'adresse la parole. C'était plutôt inattendu. Tout le monde le regardait descendre de sa voiture, presque en même temps que moi d'ailleurs. Il se dirige vers la mienne et à l’ instant où ma sœur retient son souffle en croyant que c'était à elle qu'il allait parler, le jeune homme de tourne vers moi et me tapote sur l'épaule. Je me retourne et le considère, légèrement surprise avant d'engager la conversation. « C'est elle Daerenys. » Je pointe du doigt ma petite sœur et me retourne encore fouiller dans ma voiture à la recherche de mon appareil. J'étais sur de l'avoir posé là. « C'est toi que je viens voir. Calliope ? »« Ouais c'est moi. » Je suis légèrement intriguée tout à coup et je le regarde droit dans les yeux sans sourciller. Daerenys et sa clique sont déjà loin visiblement vexés mais je n’en ai rien à fiche. « Tu as fait tomber ça hier et je voulais te le rendre. » Il me montre mon appareil photo et mon visage s'illumine. « Merci c'est super je le cherchais partout ! C'est génial... Merci beaucoup. » Super heureuse de retrouver mon objet porte-bonheur, je me jette dans les bras du jeune et lui fait une bise sur la joue. « Euh, de rien. » In silence s'installe entre nous et je m'apprête à vite partir car c'était trop gênant. « Ça te dit de sortir un de ses jours.. Histoire qu'on fasse connaissance ? Je ne connais pas beaucoup de monde tu vois et... » Il ne finit pas sa phrase. Sur le coup, ça m'est un peu égal. Je m'apprêtais de toute façon à lui dire non. Car ma sœur avait des vues sur lui et puis.. Je me suis rappelé que j'avais décidé la veille même de penser à moi et non plus à elle à l'avenir. J'ai donc accepté avec plaisir avant de m'éclipser un petit sourire aux lèvres. Tout est parti de là. Dès que j'ai eu dix-sept ans, on s’est marié. J'avais prévu beaucoup de chose pour nous. D'abord le mariage, puis le bébé et un autre, une fille et un garçon de préférence. Mais je préférais ne pas trop bouger les choses je ne suis pas du genre à vouloir me faire engrosser coûté que coûte. Et maintenant que j'y pense, c'est plutôt hein qu'on n'est pas eu d'enfant car vu de qui s’est passé ensuite, je ne vois pas comment on aurait pût agir avec eux. « Il n'est pas amoureux de moi. »« Comment ça pas amoureux de toi ? » Ça c'est ma meilleure amie. Brune, intelligente mais féministe. Elle pense que tôt les hommes sont des machos et qu'ils veulent à tout prix garder le pouvoir. Une partie de ce qu'elle dit est vrai, mais je continue de penser que les féministes sont comme des femmes-machos, et que tout le monde et égal. « D'après lui, il m'aime c'est sûr, mais il n'est pas amoureux de moi. Il n'a pas les sentiments qu'ils pensaient avoir pour moi. »« Tout à fait typique des hommes ça. Qu'est-ce qu'il nous fait ? »« Pour moi, il est gay. » Ça par contre c'est typique de Daerenys. Pour elle, tous ceux qui n'ont pas voulu couché avec elle sont gay. La plupart c'est vrai mais Arkadi je ne pense pas. « C'est difficile mais on a décidé de rester ensemble. »« Tu veux un conseil ? Reste avec lui mais garde d’autres options. »« D'autre options ? »« Arrête d'être fidèle, pense à toi. T'es encore assez jeune non ? Et bien profite soi volage et amuse toi. Même si tu l'aime, maintenant que tu sais que ce n'es pas son cas, ne te prive plus. Il y a encore plein de poisson dans l'océan. Et même si Némo est resté dans les parages ça ne l'a pas empêché de se perdre. Donc, lâche-toi. Enlevé toile balais que tu as dans le cul. » Je ne m'étais jamais vu comme quelqu'un de coincé. On contraire c'était même Daerenys la coincé à une époque mais les rôles se sont inversé. J'ai suivi ses conseils. Je me suis privée pendant une bonne dizaine d'année pour un homme qui ne m'aimait pas vraiment, je mérite mieux. Quelques années plus tard, entre Alex et moi les choses vont beaucoup mieux. La complicité reviens petit à petit, on arrive à se sourire, comme des amis près à faire les quatre cent coups ensemble. Je l'aime toujours, malgré moi mais pas de la manière qu'il faut. Rester auprès de lui et une erreur et une bonne chose à la fois. Je me convaincs en me disant que ça va passer. Et "il" est entré dans ma vie. Beau, brun, ténébreux, le contraire de tout ce que j'aime chez un homme. À la fois macho et gentille, il saurait rendre folle n'importe qu'elle fille. Mais pas moi. D'ailleurs c'est bien pour ça qu'il m'a adressé la parole, et puis la tension c'est installé. On jouait à un jeu malsain de séduction, on n’avait même pas besoin de parler pour se comprendre. On pouvait se regarder dans les yeux pendant des heures, sans jamais s'arrêter. C'était tentant. Le danger était terriblement tentant. Mais je ne cède pas non, j'ai bien mieux à faire. Mais il était têtu. Je jouais avec ses nerfs comme avec un jouet. Je pouvais coucher avec qui je voulais, mais avec lui, je savais que c'était bien plus mal qu'avec les autres. Tenter le diable : oui, mais y céder oh non !